Talk:Pourquoi des donnees geographiques libres fr
Je me permets de venir commenter l'argumentaire actuel que je trouve souvent maladroit.
Libérer les données géographiques permettrait de :
- augmenter le nombre et la qualité de documents cartographiques dans les supports numériques
« Augmenter le nombre » ça semble couler de source mais le responsable SIG n’en a pas grand chose à faire. D’ailleurs est ce vraiment un bien ? Quid des maj une fois que les données sont dupliquées et publiées sur x supports ? Du point de vue de la collectivité, du moment que les données crées sont de qualités, le reste on s’en cogne un peu. Et de ce que je vois sur OSM, « données libres » ne garantit absolument pas des données de qualité. En revanche on pourrait dire: Libérer, cataloguer (produire des métadonnées) et publier obligent les producteurs de données (personnel, stagiaires, prestataires) à adopter une méthodologie plus rigoureuse, à s’interroger sur la donnée, l’objectif de sa création, ses utilisateurs possibles etc. Bref faire entrer la données dans une démarche de qualité.'
- améliorer l'information publique aux citoyens (risques naturels, développement de réseaux, aide à la décision et concertation)
Quelqu’un à des exemples ? Je ne suis pas sur qu’un politique y voit un élément positif. Soyons clairs, à l’heure actuelle et sauf exception les citoyens s’en moquent de l’information géo. Seuls des collectifs opposés à un projet d’aménagement menaçant leur intérêt personnel sont concernés. Le syndrome NIMBY donc. (google nimby pour ceux qui ne connaissent pas =). En tout cas, c’est ainsi que l’en perçu les responsables avec qui j’ai parlé.
Pour ma part je pense que la majorité des autorités publiques (locales ou nationales) ne souhaitent vraiment pas voir se développer de réelle initiative de « participation citoyenne ».
- développer un secteur économique :
- développement de logiciels et d'applications
- libération d'un gisement d'emploi orienté vers l'information géographique (opérateurs SIG, gestionnaires de BD, décideurs)
Ok mais avec des exemples ce serait mieux. Avons nous une idée de l’évolution du nombre d’emploi lié à l’information géographique et directement imputable à la libération des données ? Que ce soit dans leur exploitation (en bureau d’étude par exemple) et dans la création d’application (web ou desktop) carto.
- développer la culture numérique et territoriale des utilisateurs (les données OpenStreetMap sont récoltées par des particuliers, qui ont ainsi une démarche d'appropriation et de connaissance de leurs territoires, et des technologies numériques liées à la cartographie)
Donc déjà on s’éloigne du sujet (libérer les données carto). Et après ? Un loisir de geek, qui concerne pour le moment, allez soyons sympas, quelques centaines de personnes en France…
- éviter aux contribuables de payer leurs données à 2 reprises (pour la construction des cartes et pour les droits d'utilisation par les structures publiques), sans toutefois bénéficier d'un droit d'usage véritable.
Je ne comprends pas. Les structures publiques ne sont pas elles pas productrices de l’essentiel des données géographiques en France ?
- permettre des prises de décisions documentées, par exemple sur des problèmes de développement durable
Je ne suis pas sur de comprendre de qui on parle concernant ces prises de décisions. Ni comment le simple fait de « libérer » les données va les faire circuler. Sans parler des problèmes de mise à jour.
- améliorer la qualité de l'information géographique dans la presse ou journaux.
C’est vraiment un problème majeur aujourd’hui ? Les politiques dorment mal la nuit à cause de ça ? J’en doute =)
Je rajouterais:
- Publier des données fait gagner de la visibilité, contribue à justifier des financements.
- La directive européenne INSPIRE vous obligera bientôt à diffuser largement vos données. Autant les libérer.
Cette directive à pour but de "fixer les règles pour « établir l’infrastructure d’information géographique dans la Communauté européenne, aux fins des politiques environnementales communautaires et des politiques ou activités de la Communauté susceptibles d’avoir une incidence sur l’environnement." Et l'un de ses principes est: "Les données spatiales doivent être mises à disposition dans des conditions qui ne fassent pas obstacle à leur utilisation extensive." Ce qui devrait inciter largement les organismes publiques concerner à libérer leur données
Je sais que la convention Aarhus va dans le même sens mais je la connais mal.